La bataille électorale bat son plein. Deux ou trois équipes
sont déjà constituées, peut-être quatre. Laissons-les se mettre au travail et
soyez rassurés, nous ne leur lâcherons pas la bride, nous ne relâcherons pas la pression et de
semaine en semaine nous les contraindrons à se positionner sur les sujets
brûlants, le parking de la gare, l’école, la protection contre les inondations,
la propreté de la ville et le ramassage des ordures.
Mais cette compétition entre de valeureux citoyens ne doit
pas faire oublier d’autres sujets brûlants... Le 12 mars, dans moins de six semaines, il sera trop tard pour donner
notre avis sur un projet désastreux dont plus personne ne parle et qui
pourtant menace le principal de nos bassins d’emploi :
La privatisation de l’aéroport de Paris.
L’aéroport Charles de Gaule se construit, tranche par tranche depuis moins
de cinquante ans. Il s’est construit avec l’argent des Français et, comme Notre-Dame de Paris ou le Palais de
l’Elysée, il fait partie de notre patrimoine national. Mais pour nous qui
habitons et travaillons dans le sud de l’Oise, il est bien plus que cela, il
est notre outil de travail. Une ville immense sans habitants permanents, avec ses deux cent cinquante mille emplois, il fait vivre à Nanteuil une famille sur
deux et nous ne pouvons rester indifférents à la suppression de son statut d’entreprise
nationale.
Pour payer des dettes dont certaines sont inavouables,
plutôt que de restreindre son train de vie somptuaire, l’actuel gouvernement de
la France continue à dilapider les bijoux de famille : avant-hier c’était
la réserve d’or de la Banque de France, hier c’était le réseau autoroutier,
l’aéroport de Toulouse et aujourd’hui, c’est la plateforme aéroportuaire de la
capitale qui va se trouver muselée par des capitaux étrangers chinois et
américains ou par l’ogre VINCI.
Savez-vous que dix-huit mois après avoir été vendu à des Chinois,
l’aéroport de Toulouse Blagnac a été revendu avec une plus-value de 160 % ?
Savez-vous que depuis leur privatisation, les tarifs
autoroutiers ont augmenté bien plus vite que le prix de l’essence ?
Savez-vous, en dépit de son intention manifeste de brader
l’affaire, que l’état continue en pure perte à investir des milliards dans le
capital de ADP ?
Savez-vous que ADP est une des sociétés les
plus juteuses du CAC 40 et que,
privatisation ou pas, il le restera ?
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Réveillez-vous ! révoltez vous !!
Le 12 mars,
il sera trop tard !!!
De courageux parlementaires, toutes tendances politiques confondues,
ont lancé une proposition de loi qui doit être appuyée par un référendum
d’initiative populaire :
Proposition de loi visant à affirmer le
caractère de service public national
de l’exploitation des aérodromes de Paris
Pour être pris en
compte ce référendum d’initiative populaire doit recueillir la signature de 10%
des français inscrits sur les listes électorales, soit un peu plus de quatre
millions sept cent mille voix. Nous en sommes à moins de deux millions.
Il manque deux millions de signatures.
Réveillez
votre conscience républicaine.
La parole vous est donnée, saisissez là.
La démarche est
simple. Munissez-vous de votre carte d’électeur et de votre carte d’identité ou
de votre passeport ; vous êtes derrière votre ordinateur ou devant votre smartphone, cliquez sur ce lien puis tapez :
et laissez-vous guider. En cinq
minutes c’est fait. Il reste à répéter l’opération deux millions de fois et le
gouvernement sera contraint de renoncer à brader un des derniers bijoux de
famille qui lui restent.
Que vendra
t’il après ? L’Elysée, le Sénat, le château de Versailles ou Notre-Dame de
Paris après l’avoir reconstruite ?
Dépêchez-vous de voter et dès la semaine prochaine, c’est promis, nous reparlerons des
élections municipales.
Platon