Santé Publique


POURRONS-NOUS TOUS ETRE SOIGNES EN 2017 ?

Inexplicable et inacceptable, le prix des médicaments innovants en cancérologie est inaccessible à de nombreux malades atteints de cancer, les condamnant à une mort certaine" : la Ligue contre le cancer lance une pétition en ligne pour exiger la baisse des prix des nouveaux traitements contre le cancer.
L’association a demandé que le sujet soit placé  au centre des discussions du G7 qui a eu lieu au Japon à la fin du mois de mai. François Hollande s’est de son côté engagé à y aborder la question. La pétition doit permettre de peser dans les débats.

La ligue met ainsi en avant le prix d’un nouveau médicament contre le cancer de la peau : 100.000 euros par an. L’association dénonce "l'inflation des prix pratiqués par des laboratoires pharmaceutiques enclins à optimiser leurs gains" et estime que ces tarifs menacent l’égalité d’accès aux traitements innovants.

Menace d'une santé à deux vitesses

Elle s’inquiète ainsi pour la pérennité de notre système de santé et redoute de voir se mettre en place une santé à deux vitesses "où seuls les plus fortunés pourraient avoir accès aux meilleurs traitements".
Avec ses 600.000 adhérents, la Ligue s'est engagée dès le mois de décembre pour dénoncer les prix "exorbitants" et "injustes" de médicaments qui bénéficient d’un remboursement intégral. Ces revendications avaient été soutenues par 110 cancérologues qui avaient alors publiéune tribune dans "Le Figaro". Ils ont ensuite lancé leur propre pétition dans laquelle ils précisaient leurs inquiétudes : 
"De nombreuses innovations thérapeutiques apparaissent dans le domaine du cancer. Certaines offrent aux malades des espoirs de survie plus longue, et d’une meilleure qualité de vie. Pourtant, le coût d’abord croissant et maintenant exorbitant de ces innovations risque fort de compromettre ces espoirs."

400 décès chaque jour


Dans sa pétition, la Ligue s’en prend quant à elle à "l'opacité de la fixation des prix" et demande aux pouvoirs publics de résister à la pression des laboratoires pharmaceutiques".
"Le cancer touche chaque jour 1.000 nouvelles personnes, 400 en décèdent chaque jour", souligne le texte, rappelant que "les médicaments innovants ne sont pas des biens de consommation comme les autres" et qu'ils "relèvent d'une nécessité et non d'un choix pour les personnes malades".
La Ligue rappelle également que l'industrie pharmaceutique détermine ses prix "en fonction des capacités économiques du marché". Elle prend notamment l'exemple d'une cure standard de 12 semaines de Sofosbuvir, un médicament utilisé pour traiter l'hépatite C, qui coûte 67.000 dollars (59.000 euros) aux Etats-Unis, 41.000 euros en France, 4.000 euros en Thaïlande et 700 euros en Egypte.

Pétition sur :


Rapport d’étape du 9 avril 2016

On en parle peu, mais le Comité de Défense et de Développent de l’Hopital de Senlis agit et l’action politique se poursuit. 

Quand tous oeuvrent dans l’intérêt public, cela mérite d’être souligné!

Suite à la saisine du ministère de la santé, le CDDHS a reçu un courrier du ministère de la santé le désignant comme interlocuteur. Il a été reçu par le directeur régional de l’Agence Régionale de Santé du Nord-Pas de Calais-Picardie pour faire valoir ses inquiétudes et son projet alternatif. 

Lors des « questions au gouvernement »  le 31 mars dernier, le député, M. Éric Woerth déplorait la disparition, à l’Hopital de Senlis, des activités de pédiatrie et la suppression du service de réanimation, faisant écho à l’absence de projet médical dénoncée également par le CDDHS. 
En conclusion, à l’issue de la réponse du gouvernement, il insistait pour que les activités hospitalières et médicales restent à Senlis. 

Il faut savoir que le service pédiatrique de l’Hopital de Creil ploie sous la charge de travail liée à des nombreux départs. 
La gestion comptable conduisant à la suppression de postes à l’hôpital est préjudiciable à la santé des patients. 

Personne ne pourra m’accuser de connivence avec M. Woerth, mais je tiens à signaler qu’il semble possible d’agir de concert quand l’enjeu est public. 
La santé est un enjeu, la gestion des affaires communales l’est aussi. 
Si certains voulaient bien s’en souvenir...

Catherine Assémat

Cliquez pour agrandir

LE MAINTIEN DE L'HOPITAL DE SENLIS, L'ACTION CONTINUE !

La politique est une cause noble. Elle participe à l'organisation de la cité et du territoire. Elle ne peut pas être confisquée aux citoyens. 

Le comité de défense et de développement de l'hôpital de Senlis (CDDHS) s'est mobilisé pour éviter la disparition de l'hôpital à Senlis (par sa transformation en centre de gériatrie). 
Parmi ses adhérents, il comprend des sachants : médecins et personnels hospitaliers, qui ont su préparer un projet alternatif pour maintenir l'Hôpital de Senlis OUVERT, avec des services médicaux de proximité, dont un service d'urgences adultes et un service d'urgences pédiatriques. 

Je suis certaine que vous partagez l'idée que l'existence des équipements publics de notre territoire ne peut pas se limiter à une simple gestion comptable. 
Là, il est question de la vie, de distances à parcourir pour atteindre des soins pour une communauté de communes rassemblant plus de 50 000 habitants . 
Les médias parlent des déserts médicaux. Si l'hôpital de Senlis disparait, nous en subirons les conséquences et désagréments. Or, l'hôpital existe, rénové avec des investissements récents, opérationnels. Et nous avons besoin de cet hôpital. 

Le soutien massif à ce comité de défense lui donnera plus de force pour défendre nos intérêts. 

Pour le soutenir, signez et appelez à signer la pétition pour le maintien de l'Hôpital de Senlis. 

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=CDDHS

Catherine ASSEMAT



Re-transcription du projet médical du CDDHS

Senlis le 1 mars 2016,
PROJET MEDICAL 
proposé par le  Comité de Défense et de Développement de l’Hôpital de SENLIS 

Le premier Janvier 2012, la population du bassin de vie de Senlis et de Creil assiste à la fusion des deux hôpitaux de ces deux villes pour ne plus faire qu’une entité :le Groupement Hospitalier Public du Sud de l’Oise ou GHPSO. 
L’objectif de départ était, devant le déficit chronique des deux Centres hospitaliers, en mutualisant l’offre de soins dans le cadre d’un projet médical respectueux des attentes du personnel médical et de la population des deux bassins de vie de permettre de faire les économies nécessaires à la survie des deux établissements. 

Le résultat de cette fusion est négatif : déficit non résorbé, fuite des patients vers Chantilly, Compiègne , Paris et transformation de l’Hôpital de Senlis en établissement de fin de vie. 
Devant l’absence réelle de projet, le « déshabillage « de Senlis pour Creil, l’Igas qui met en cause la pertinence des fusions (rapport de 2012) et la colère justifiée des habitants, est créé le 18 avril 2015 un Comité de Défense et de Développement de l’Hôpital de Senlis (CDDHS). Ce dernier, totalement apolitique, bénéficie du soutien des patients du bassin de vie de Senlis (350 adhérents, plus de 5000 signatures sur pétition), de maires conscients des dangers qui menacent leur population (Senlis, Courteuil, Nanteuil le Haudouin), du Conseil départemental (Jérôme Bascher), de notre député (Eric Woerth). 
Le CDDHS est une association qui se veut aussi constructive et qui propose un projet cohérent dont nous pouvons discuter ensemble afin de permettre le maintien de l’activité de qualité de l’Hôpital de Senlis. 
Ce projet a été établi en écoutant les besoins des patients du bassin de vie de Senlis, les médecins hospitaliers et extra hospitaliers, le personnel médical dont la souffrance est réelle et constatée dans le dernier rapport du médecin du travail qui dénonce le « burn-out » de l’ensemble du monde hospitalier. 

Le projet médical du CDDHS se décompose en trois objectifs distincts

Premier objectif : Apporter à la population du bassin de vie de Senlis et des villes et villages avoisinants une offre de soins de proximité de qualité. 
1. Des urgences adultes : un médecin titulaire responsable sur place secondé par un médecin de garde urgentiste 24/24 heures et 7/7 jours, un chirurgien orthopédique de garde 12 heures / 24 heures prenant en charge les urgences ne nécessitant pas un plateau technique lourd. Un cardiologue de garde 12heures/24 heures. Deux internes de garde 24/24 heures (médecine, chirurgie). 
2.Des urgences pédiatriques avec des consultations non programmées 12 heures/ 24 heures , tous les jours. 
3. Un service de pédiatrie comprenant dix lits et qui serait ouvert de Novembre à Mars qui sont des mois de fortes épidémies pouvant rendre nécessaire de courtes hospitalisations. 
4. Un service Cardio-pneumologie en hospitalisation complète associée au service d’exploration du sommeil dont nous connaissons les risques potentiels au niveau cardio-vasculaire. 
5. Un service d’oncologie pour la prise en charge (bilans, soins) des patients avec chimiothérapie. L’état des patients n’étant pas toujours compatible avec un transfert sur Creil ainsi que pour la famille. 
6. Un service de soins palliatifs dont la qualité à Senlis est reconnue. 
7. Un service de gériatrie aigüe sur les sites de Senlis et de Creil auxquels seraient associés des services de gérontologie avec prise en charge des troubles cognitifs, rééducation ostéo-articulaire, etc. Développement d’une EPHAD avec prise en charge des patients âgés dans des conditions d’humanité et de sécurité. 
8. Un pôle de prévention pour la rééducation cardio-vasculaire, la prise en charge du diabète (hospitalisation, diététique, etc). 
9. Les blocs opératoires : Le site de Senlis dispose de cinq blocs neufs et aux normes permettant la chirurgie ambulatoire et qui serait partagés avec des chirurgiens du secteur privé. Nous pourrions répartir ces blocs en deux blocs pour la chirurgie gynécologique et l’Obstétrique, un bloc d’urgences traumatologiques , deux blocs pour la chirurgie viscérale et orthopédique programmée et un bloc pour la chirurgie privée dans le cadre d’une Clinique chirurgicale privée (Ophtalmologie, Plasticien ,ORL, Stomatologue). L’Hôpital de Senlis permettrait ainsi le développement d’une chirurgie de courte durée et/ou ambulatoire permettant de réaliser des économies tout en étant performant. 
10. Un pôle mère-enfant. Le nombre d’accouchement étant plus important à Senlis qu’à Creil nécessité d’une maternité de niveau 3 ou 2b, grossesse pathologique, gynécologie, oncologie gynécologique, PMA  (près de 1000 PMA en 2015). A ce pôle mère-enfant s’ajouterait la chirurgie gynécologique (sénologie, utérus, ovaires). 
11. Un service de réanimation polyvalente de six lits. L’Hôpital de Senlis est l’établissement hospitalier le plus proche de la sortie de l’Autoroute A1 sur lequel arrive, de temps en temps, des accidents graves nécessitant une prise en charge rapide. 
12. Un laboratoire d’analyses médicales pour le site de Senlis et les habitants du bassin de vie de Senlis. Ce laboratoire serait associé à l’activité PMA très active déjà à Senlis. 
13. Un service d’imagerie médicale travaillant avec les radiologues du privé (TDM, IRM) . Développement des actes de diagnostic histologique permettant la prise en charge rapide des cancers du sein. 
14. Une Maison Médicale : La nécessité de la mise aux normes accessibilité handicapés créant de grosses difficultés pour le monde médical ( généralistes, spécialistes), nous proposons la création d’une Maison Médicale qui permettrait aussi d’assurer un service de gardes qui désengorgerait les urgences de Creil et de Senlis. 
15. Des consultations spécialisées offrant un panel diversifié et permettant la prise en charge de pathologies lourdes sans nécessité, pour le confort du patient, des déplacements en ambulance parfois éprouvants. 

Deuxième objectif : Changer la gouvernance. 
Les deux sites de Senlis et de Creil n’ayant pas la même fonction dans la prise en charge des soins, il s’avère nécessaire que chacun des établissements dispose d’un directeur d’établissement indépendant avec un budget séparé. Chaque site disposerait ainsi d’un directeur motivé par le service médical rendu à la population avec des activités bien identifiées et un personnel médical, paramédical et administratif respecté et motivé. 
Un directeur identifié et abordable permettrait ainsi d’avoir de meilleurs échanges avec la médecine de ville par des rencontres entre les différentes parties. Ces échanges continus permettraient d’améliorer le fonctionnement du site considéré et de restaurer la confiance largement mise à mal depuis des années. 

Troisième objectif : assurer la pérennité de l’Hôpital. 
L’âge des praticiens actuellement en activité entraîne qu’à l’horizon de quelques années le désert médical qui commence à exister en ville existera aussi dans le cadre de l’Hôpital. Il faut donc rendre ce dernier attirant par une politique dynamique, une ambiance de travail saine et sereine. Avoir des relations étroites avec le CHU Amiens afin de favoriser la venue d’Internes et de médecins sur le site de Senlis afin d’assurer le renouvellement des générations. Il est important aussi de permettre aux jeunes médecins de pouvoir disposer de logements accessibles ce qui nécessite une coordination entre CH Senlis, offices HLM et les municipalités.  


En conclusion, il est important que la gouvernance actuelle soit interrompue pour permettre à l’Hôpital de Senlis d’assurer la prise en charge médicale, chirurgicale et obstétricale des habitants d’une région connût depuis des années pour être la plus sous-médicalisée de France alors que sa population vieillissante nécessite des soins lourds et appropriés et qu’en même temps elle rajeunie par l’accroissement de sa population de +0.5% par an. Il en va de l’avenir de notre bassin de vie du Sud de l’Oise qui subit la poussée de la région parisienne.