La qualité de vie à l’école : un enjeu pour l’éducation
A l’approche des municipales, le maire sortant promet (enfin) le démarrage des travaux dès cet été par l’agrandissement de l’école existante (projet soutenu également par la liste Nanteuil l’Ambitieuse) quand nous, les « 27 », portons le projet de construire une nouvelle école.
Vous allez sûrement vous dire, avec les « 27 », nous allons repartir sur l’élaboration d’un projet qui ne verra pas le jour rapidement alors que prochainement (tout est relatif) nous aurons une école plus grande. Si telle est votre interrogation, celle-ci peut être légitime et j’aurai certainement eu la même il y a encore quelques mois.
En effet, travailler sur ce projet de construction, qui nous tient tant à cœur, m’a amené à réfléchir sur un enjeu capital pour nos enfants : la qualité de vie à l’école à savoir l’attention portée à la qualité des temps, des espaces, à la convivialité scolaire et au bien-être.
Mes recherches m’ont amenées à découvrir le rapport scientifique publié en 2017 par le Centre national d’étude des systèmes scolaires (CNESCO) sur la qualité de vie à l’école ainsi qu’une enquête inédite sur la restauration et l’architecture scolaires.
Cette étude a montré que deux domaines de la qualité de vie à l’école restaient encore peu explorés en France : la restauration et l’architecture scolaires. L’enquête, sur ces deux domaines met en évidence des disparités d’accès à la restauration scolaire et un besoin de modernisation et de modularité des bâtiments.
Vous le savez, l’école est un lieu essentiel dans la vie des élèves, d’une part parce qu’ils y passent beaucoup de temps et d’autres part parce que c’est un lieu de socialisation dans lequel ils développent des relations sociales, aspirent à des objectifs scolaires et professionnels et ce dès les premières années de scolarité.
Pour parvenir à créer un environnement propice au travail et à l’épanouissement, l’aménagement des espaces scolaires doit être moderne et modulable pour s’adapter à des usages multiples, sécurisée, accessible aux personnes à mobilité réduite, favoriser le confort des élèves, satisfaire les besoins d’enseignement et d’apprentissage et être esthétique.
Toutes ces considérations et réflexions sur la manière dont doit être construit le bâti scolaire favoriseront les apprentissages et le climat scolaire de nos enfants.
C’est dans ce sens que nous les « 27 » souhaitons travailler le projet de construire une deuxième école et ce en concertation constante avec l’Education Nationale, les parents d’élèves, les enseignants et les agents communaux.
L’école promise par M. SELLIER serait plus grande mais je souligne que ce projet, datant de plusieurs années, ne prend pas en compte l’évolution démographique scolaire sur Nanteuil. La municipalité a-t-elle pu objectiver dans une étude prévisionnelle les besoins afin d’agir au plus près des réalités à venir ? Combien d’écoliers dans 10 ans ? Dans combien d’écoles ? A priori dans une seule !
Est-ce bien raisonnable ?
C’est dans l’intérêt des enfants, des enseignants, du personnel communal et de tous les intervenants scolaires que nous nous devons de mieux réfléchir.
Si, comme moi, il reste à votre dernier enfant deux années à faire en primaire, il ne bénéficiera pas de cet agrandissement d’école soutenu par M. SELLIER mais en subira tous les désagréments liés aux travaux. Soyez-en sûrs.
Sur un projet aussi important c’est l’intérêt général et collectif des enfants qu’il faut prioriser. Pensons dès aujourd’hui aux générations futures et c’est tout là l’engagement des « 27 ».
Une fois que les travaux de cet agrandissement auront commencé il sera trop tard pour faire marche arrière et aucune autre école ne verra le jour dans les décennies à venir.
Nous le savons tous et toutes.
Par conséquent, réfléchissons bien à la manière dont nous souhaitons investir dans notre patrimoine.
Contrairement à ce qui peut être écrit, construire une nouvelle école ne signifie pas coût plus élevé. En revanche mal dimensionné, mal pensé, l’agrandissement de l’école actuelle risque de coûter plus cher que ce qui est prévu.
Créer une nouvelle école sera UNE des grandes priorités de notre équipe les « 27 ».
Stéphanie SAUBESTY pour les « 27 »