La desserte ferroviaire, version XXI°
siècle.
Le
communiqué de la SNCF retranscrit dans le dernier bulletin municipal de
Nanteuil, annonce les modifications d’horaires des trains et le Transilien
« renforce sa desserte en ajoutant en semaine 3 trains au service actuel. ».
Nous
comprenons tous « plus de trains ». Or une analyse précise donne une
autre conclusion.
Certes
le « Transilien » supprime les correspondances à Mitry aux heures
creuses. Il y a une desserte supplémentaire le matin vers Paris et un train
permet d’arriver le dimanche vers l’heure du déjeuner. Ce sont des bénéfices.
Mais,
tout cumulé, TER et « Transilien », il n’y a pas plus de desserte, au
mieux le nombre est maintenu et le dimanche, elles sont réduites à BILAN NEGATIF.
Les dessertes :
De
Nanteuil vers Paris : 16 en semaine, 10 le samedi, (nombre maintenu) …. et
6 le dimanche, c’est à dire : – 4.
En
provenance de Paris, de Nanteuil à Crépy : 18 en semaine, 10 le samedi,
(nombre maintenu), et 7 le dimanche, c’est à dire : + 1.
La
répartition des horaires a changé, quelles sont les incidences pour les
usagers ?
-
Vers Paris : l’amplitude de 3h est
maintenue dans l’après midi, le train de 21h23 est supprimé.
à
Il faudra donc quitter Crépy à 20h12 pour prétendre rentrer chez soi à Nanteuil
en train. Dommage … le centre
aquatique ferme à 21h00, voire à 22h00 les mardi, la séance de cinéma de 18h30
ou 19h00 s’achève après le départ de ce train.
-
De Paris vers Nanteuil : une desserte de
plus le matin, la suppression du TER de 14h46, le maintien du nombre de
desserte en après-midi et en début de soirée, avec une régularité de 30
minutes, le report du train de 20h49 de 23 minutes.
Des inconvénients encore :
Le train de 14h46 permettait aux salariés en horaires décalés (tôt le matin
comme les services hospitaliers) de rentrer sans attendre le milieu de
l’après-midi. Il paraitrait qu’une analyse était en cours avec la Région
Hauts-de-France pour réinjecter les 2 arrêts Plessis et Nanteuil sur le train
de 14H31 au départ de Paris du Lundi au Samedi. Or cela n’a pas été suivi
d’effet dans la nouvelle grille des horaires
Comme
celui de 20h49, il offrait aussi aux voyageurs au long cours d’éviter une attente
supplémentaire dans une gare dépourvue de sièges.
Nanteuil, jamais contents me
direz-vous ! D’autres sont plus à plaindre : les gares de
Compans, Thieux – Nantouillet et Ormoy Villers sont différemment desservies le
matin : 2 dessertes ajoutées plus tôt le matin. Mais moins de dessertes
aux heures de pointes et en fin de journée.
A
l’heure où la qualité de l’air occupe tous les media, accompagnée de campagnes recommandant
d’utiliser les transports en commun, quand les métropoles engagent des mesures
de restriction de la circulation, la SNCF choisit de réduire les dessertes en
annonçant le contraire.
Quels sont les arguments qui soutiennent
cette logique peu rationnelle ?
1 -
La course à la rentabilité ?
Impitoyable,
occulterait-elle l’alternative d’un réseau ferroviaire optimisé ?
On
peut en douter par l’exemple du TER de 14h46 de Pais à Laon qui a purement disparu.
D’expérience, il était complet au point d’y voyager debout depuis Paris.
2 –
Les luttes entre les régions et la fusion des régions ?
Les Hauts
de France affrètent les TER, le STIF (Ile de France) et est opérateur de la
Ligne K, une querelle dont les seules victimes seraient les usagers, et
pourquoi ?
Le
CORETER remplace les anciens comités de lignes des anciennes régions.
Lors de la
dernière réunion à LAON le 21 Novembre 2016, il n’y avait aucun représentant de
la commune de Nanteuil-le-Haudouin pour défendre nos intérêts. Les usagers
étaient seuls à s’interroger et à regretter la suppression des dessertes de
Nanteuil-le-Haudouin et du Plessis-Belleville par les TER. Plus
grave, la ligne Laon-Paris semblerait menacée à cause de la mauvaise qualité
des infrastructures, même si le
directeur adjoint du TER, M. Normant « confirme que le service ferroviaire
en Picardie n’est pas à la hauteur des attentes ».
- La
particularité de la ligne K qui dessert au-delà de la frontière de l’Ile de
France, pèserait-elle dans les choix des nouveaux horaires ?
La
faible densité de population de l’ancienne Picardie face au Nord-Pas de Calais
serait-elle l’argument d’une politique des transports distendue dans les zones
diffuses pour privilégier les zones denses (440 trains en Picardie pour
790 en Nord Pas-de-Calais). Aurions-nous perdu égalité de traitement des
citoyens dans un territoire régional, alors même qu’il est dirigé par les mêmes
familles politiques ?
3 -
La réorganisation du travail ?
Les
plages usuelles du travail : 8h30-18h30 sont privilégiées au détriment des
horaires décalés ; un anachronisme à l’heure des contrats à temps partiel,
aux césures journalières, à la mobilité grignotant sur la sédentarité.
Rien
n’est fait pour faciliter les déplacements de transport en commun d’un bout à
l’autre de la chaine des déplacements. Si attraper un train dans une gare
parisienne tôt le matin est envisageable, revenir reste aléatoire, sans parler
des conditions d’attente, des retards et des annulations, qui sont
malheureusement la réalité quotidienne face à l’affichage flatteur de la
communication de la SNCF. La SNCF traite mal ses usagers, alors même qu’elle
les appelle des clients ! En 2012, elle luttait contre les « petites
incivilités ». En 2017 demandons la suppression des « petits
retards ».
Et
pendant que nous y sommes, réclamons que Nanteuil-le-Haudouin soit correctement
orthographié sur le site du Transilien et que les jours d’ouvertures de la gare
soient justes.