mardi 10 janvier 2017

CE PAVÉ, C'EST DU LOURD !




Le coût du CICE c’est, pour cette année :


7,3 fois le budget de l’ « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » (2,7 milliards).
7,3 fois aussi le budget de la « Culture » (2,7 milliards).
2 fois le budget de l’ « Ecologie, développement et mobilité durables » (9,1 milliards).
2,4 fois le budget de la « Justice » (8,2 milliards).
33,3 fois le budget de « Sport, jeunesse et vie associative » (0,6 milliard).
36 fois le budget des « Médias, livres et industries culturelles ».
50 % du budget de la « Défense » (39,6 milliards).
30 % du budget de l’ « Enseignement scolaire » (67 milliards).


Vous le pigez, désormais, que c’est du lourd, ces vingt milliards ? Que ça peut rebattre les cartes complètement ? Qu’un gouvernement qui dirait : « Bam, notre priorité, c’est l’Ecologie », d’un coup d’un seul, il pourrait en tripler le budget, avec ces vingt milliards… et avec des effets sans doute plus significatifs sur l’emploi !

A COMPARER AVEC CE QUE LES GRANDES ENTREPRISES ONT FAIT AVEC CES MILLIONS D'EUROS DONNES SANS CONTREPARTIE


Ainsi, par exemple, de Carrefour (le premier bénéficiaire privé, derrière La Poste et la SNCF) : 120 millions de CICE. De quoi soutenir l’envolée des dividendes : + 25 % depuis 2012, 517 millions d’€, soit 62 % des bénéfices. De quoi aider aussi un nécessiteux, le PDG, dont le salaire double, de 3,7 à 7 millions d’€.

Ainsi, également, de Casino, qui touche 97 millions de CICE et qui réduit ses « frais de personnel » d’à peu près autant. Tandis que la « rémunération des dirigeants », elle, ne connaît pas la crise : +12,5 % entre 2014 et 2015.

Ainsi, enfin, pour conclure le tiercé de la grand distrib’, de Auchan : 88 millions d’€ de CICE. Les dividendes versés à la famille Mulliez ont quasiment triplé : 200 millions en 2015, contre 67 en 2014.



De plus, le taux d'imposition sur les sociétés (qui était de 50% en 1985), et qui ne sera plus que de 28 % en 2017 (Merci qui ?)

Et pendant ce temps, baisse des dotations aux collectivités territoriales, d'où baisse des ressources communales (pas grave quand on ne fait rien...), baisse des subventions aux associations...