samedi 8 décembre 2018

STREET ART 2


PLUS BLANC QUE BLANC

Par un article publié au mois d’octobre dans le Pavé dans la Nonette, les conseillères municipales de Nanteuil-le-Haudouin étaient appelées à effacer un slogan insultant qui avait été tagué sur les murs de notre ville. C’est chose faite aujourd’hui et je laisse au bon peuple le plaisir d’apprécier la blancheur de leurs intentions et la qualité artistique de leur réalisation.




Ceci dit nos conseillères restent myopes, à moins qu’elles n’aient voulu économiser les pots de peinture blanche car voici ce qu’elles ont oublié de blanchir :



La frontière est délicate à établir entre le Street-Art et la dégradation de lieux publics. Il ne m’appartient pas de juger la valeur artistique d’une paire de biroutes salement étalée au-dessus d’un caniveau sordide et il est possible que nos édiles municipaux fassent montre d’un avant-gardisme surprenant en matière de Beaux-Arts. Possible mais surprenant et je penche plutôt sur l’hypothèse d’un désintérêt coupable, le type de désintérêt qu’on paie très cher quand le peuple se révolte.


Nanteuil-le-Haudouin n’est pas Paris,
                          La ruelle des Eaux Sauvages n’est pas les Champs Elysées
                                              Et le mur du Cocci Market n’a rien à voir avec l’Arc de Triomphe...



Pourtant comme Madame Hidalgo à Paris, notre Maire a la charge d’assumer la beauté de sa ville et d’offrir à sa jeunesse un cadre apaisant propre à l’éclosion des beaux sentiments et il eut été courtois à Nanteuil de jeter un voile pudique sur ce discutable chef-d’œuvre.


Au-delà de cette constatation, je n’ai rien de plus à dire sauf que si j’étais à la place de l’association des parents d’élèves, je porterais plainte ; si j’étais à la place du maire de Nanteuil, j’assumerais mes responsabilités ; et si j’étais à la place de madame la propriétaire du mur, je profiterais des indemnités de la compagnie d’assurances pour faire ravaler ce mur qui en a le plus grand besoin. Mais je ne suis que Platon et comme à l’habitude, je reste ouvert aux réactions que vous pourrez faire parvenir à la rédaction du Pavé dans la Nonette.

                                          PLATON