samedi 20 mai 2017

Du Rififi dans la salle
du Conseil municipal
le 19 Mai 2017
La séance est ouverte à 18h30 très précises. Quoique le maire et sa majorité n'aient pas le quorum, l'Opposition décide de rester car il y a un sujet important a l'ordre du jour : la résiliation du bail de la MAM (Maison d'Assistantes Maternelles).

La parole est d’abord donnée au public :

·       Une protestation a lieu du fait que les attributions de subventions aux associations sont proposées par une commission dont le président, adjoint aux associations, est lui-même président de plusieurs associations : Cela est interdit d’après un jugement de la cour de cassation, même si l’intéressé quitte la salle au moment du vote final en Conseil Municipal.

·     Les parents des enfants de « Bouts de Choux » et les assistantes maternelles qui s’en occupent protestent contre la fermeture de leur local proposé en point 7 de l’ordre du jour.  Le maire refuse d’abord de donner une raison à cette fermeture, puis affirme que c’est pour des raisons de sécurité :  Il y a un escalier dans ce local, et si un enfant tombe dans cet escalier, c’est lui qui est responsable.  On lui répond que cela revient à mettre 12 enfants à la rue, car aucune solution alternative n’est disponible à Nanteuil. Le ton monte, mais Catherine Assemat, constatant que ce dossier, comme beaucoup d’autres auparavant, a été très mal préparé, souhaite que l’on temporise.  Le maire refuse et lit un rapport des pompiers signalant un certain nombre de points de sécurité défaillants, mais il s’avère que ce rapport date d’avant l’ouverture de la MAM, et que le nécessaire a été fait sur tous ces points, sans quoi l’ouverture n’aurait jamais pu avoir lieu, ce que nie un Conseiller de la majorité qui n’a pourtant jamais vérifié cela. Le propriétaire des lieux, Mr Hebert, proteste contre l’utilisation de ce document obsolète. Un conseiller de la majorité lui propose alors de laisser ce local à la disposition de la MAM sans demander de loyer : Cela provoque des protestations de tout le public et de l’opposition, à qui le maire ordonne de se taire sous peine de faire évacuer la salle. Un membre du public ayant répondu qu’il n’obéira pas à un tel ordre, le maire sort son téléphone et appelle les gendarmes. Mais le tumulte ne se calmant pas, le maire suspend la séance à 19h15.

Le Conseil étant ainsi clos, le maire entame une discussion privée avec les parents d’enfants et les assistantes maternelles qui se conclut par une prise de rendez-vous pour le lundi 22 à 20h00.  Un rendez-vous avec Mr Hebert est aussi prévu avant le prochain Conseil.  Les gendarmes arriveront à 19h30 mais ils ne resteront que quelques minutes devant la mairie avant de repartir.

Les arguments avancés pour la fermeture de la MAM sont à l'évidence non fondés et dictés par la mauvaise foi. Face aux réactions et du public et des élus de l'Opposition, le maire, à bout d'arguments, préfère suspendre la séance et faire appel à la gendarmerie.... Cela illustre le peu d' importance de la politique sociale pour cette majorité (?) qui perd ses moyens, son sang-froid, et  sa capacité à gérer une négociation.

Marc Vantroys