samedi 20 octobre 2018

ROUTE DE SILLY


Alléluia !

Après de longs mois de travaux acharnés,
De ses trous, de ses plaies ses bosses et ses fractures,
De sa vieille peau débarrassée,
Comme un gros serpent fatigué
Abandonne sa dépouille.
La route de Silly a fait peau neuve.       
Allongée sous trois kilomètres d’asphalte,
Plus belle et plus dangereuse que jamais.
Entre ses deux fossés non protégés
Elle est enfin ouverte.
Serrons les dents, attachons nos ceintures,
Et surtout soyons prudents.



Ceci dit cette route n’est qu’un chemin vicinal et en aucune façon capable de supporter une circulation pour laquelle elle n’a pas été conçue. 
 
Tant que l’échangeur de la Baraque qui permet aux automobilistes venant de Crépy, de Betz ou de Soissons de gagner Silly-le-Long ou les zones commerciales des quartiers nord du Plessis en passant par le C7, tant que cet échangeur restera fermé pour des raisons incompréhensibles, nombre de conducteurs de voitures ou d’autocars continueront à emprunter ce chemin vicinal plutôt que d’affronter les encombrements du Plessis-Belleville.

L’ouverture de cet échangeur est décrit sur la carte, il est programmé et il ne manque pour le faire qu’une signature du Préfet (la RN2 est une route nationale) et une poignée d’euros.
Cette explication un peu technique n’échappera pas à la sagacité des habitants et des conseils municipaux de ces trois communes et c’est à vous, mesdames et messieurs les élus qu’il appartient de faire bouger les choses.

                            Signé PLATON







lundi 15 octobre 2018

STREET ART


Je m'appelle Clara
et je ne suis pas une pute !

Est-ce ça l’art populaire ? Je m’appelle Clara et je ne suis pas une pute mais chaque jour à l’aller comme au retour, sur le chemin du collège, je rougis et je pleure en passant devant ce graffiti infamant. Je pleure de rage contre la balourdise de ce faux artiste, contre l’éducation à chier qu’il a reçu dans sa famille, contre l’inaction des policiers et des gendarmes qui laissent faire, contre l’inertie des pouvoirs municipaux qui n’ont même pas déposé plainte, je pleure de rage devant la couardise des adultes, je hurle contre une société qui ne sait pas protéger ses enfants, contre des voyous machistes qui sèment la haine et le mépris entre les garçons et les filles à un âge où nous nous éveillons aux beautés de l’amour, je conchie les éducateurs qui n’osent pas écrire en public ce que j’écris aujourd’hui. 


Mesdames les conseillères municipales c’est à vous que je m’adresse. Vous savez bien que la violence commence avec des mots, avec des images et se termine par de la barbarie, par des coups et des viols. Vous n’êtes peut-être jamais passées dans la ruelle des eaux sauvages et vous n’avez peut-être jamais été mortifiées comme je le suis chaque jour. Vous n’avez peut-être jamais réfléchi au machisme et à la haine que véhiculent ces images mortifères.


Ces graffitis défigurent les murs de notre village depuis presque un an. Un an de trop qui vous rapproche de la date où vous devrez défendre votre bilan devant les électeurs. S’il vous plait et au nom de toutes les femmes, si vous ne le faites pas au nom du bon goût, faites le nécessaire, intervenez auprès du maire pour qu’il nettoie les murs de notre village et qu’il efface ces appels au mépris et à la malséance.  


                        Propos anonymes recueillis par PLATON





mardi 9 octobre 2018

INNONDATIONS


Une catastrophe naturelle ….

Le 6 juin 2018, venues de tous les points cardinaux, en quelques minutes l’eau et les torrents de boue, balayant tout sur leur passage, inondant les caves et les garages, arrachant les arbres, les trottoirs et transformant les ruelles en torrents, les rues en cloaques où surnageaient pêle-mêle les betteraves, les objets de toilette, les excréments et les bouteilles en plastique, charriant des tonnes de terre arable et de caillasse, ont envahi notre ville.



L’événement a été classé catastrophe naturelle, merci monsieur le Maire, merci monsieur le Préfet, vous avez fait votre boulot et vous l’avez bien fait, permettant aux riverains dont les habitations ont été inondées, les voitures emportées ou les trottoirs dévastés d’être indemnisés et à la ville de panser ses blessures.

…qui n’était pourtant pas si naturelle que ça !

La catastrophe, n’était pourtant pas surnaturelle, elle était même parfaitement prévisible si on se réfère aux inondations chaque fois plus graves de ces dernières années, si on se souvient des égouts qui débordent, des caves inondées, des coulées de boue qui voici trente-cinq ans, ont envahi la rue du Moulin Ferry. Sans se lancer dans la chasse aux sorcières, on peut s’interroger sur la responsabilité des agriculteurs qui bétonnent leur terre entre les rangs de betterave, sur l’absence de bosquets, sur l’absence de fossés et surtout sur les effets d’une urbanisation délirante qui rend les sols imperméables.
  
Une urbanisation mal maîtrisée.

La catastrophe était pratiquement programmée par l’oubli d’une règle physique élémentaire : l’eau, si elle ne s’enfonce pas dans le sol, est appelée à couler. Elle est appelée à couler et elle coule immanquablement vers le bas, c’est à dire vers le centre de la ville. Au mépris de cette règle élémentaire, les urbanistes et nos élus locaux ont agencé depuis plus de cinquante ans la construction extensive de routes, de zones d’habitation, de zones industrielles et commerciales, de leurs immenses parkings bitumés à 100%. Mal entretenus, les bassins de rétention restent inopérants, les égouts sous-dimensionnés débordent à chaque orage et notre village qui voici cinquante ans comptait 1800 habitants, en recense plus de quatre mille aujourd’hui.

Elus ou citoyens, nous sommes solidairement responsables de l’avenir

Il appartient non seulement aux élus mais également aux fonctionnaires de la DDE et aux pouvoirs publics de prendre leurs responsabilités. Qu’en est-il du projet d’extension du centre commercial et de la création de son immense parking entièrement bitumé don les eaux inéluctablement viendront grossir le flot des inondations à venir. Il appartient surtout aux habitants de notre ville d’exiger des comptes avant que l’irréparable permis de construire ne soit signé

Ce sera dans un an, dans dix ans, on ne sait quand,
mais le pire reste à venir.

On DOIT s’interroger sur la capacité de la ruelle des eaux sauvages à absorber les crues. La ruelle des eaux sauvages passe sous un tunnel surplombé par la rue Gambetta et les immeubles qui la bordent On DOIT s’interroger sur la résistance de ce tunnel qui doit laisser passer le torrent incontrôlable qui a atteint lors de la dernière crue un débit inquiétant et critique. On doit s’interroger sur la capacité des murs à supporter le poids des flots.














  
Souvenons-nous de la catastrophe de Vaison la Romaine en 1992 et de ses 47 morts. Les événements du 6 juin ont valeur de semonce et plus qu’une commune sinistrée, Nanteuil-le-Haudouin est une commune exposée par sa situation géographique et par les blessures que nous lui infligeons depuis plus de cinquante ans.
Il appartient à tous les responsables, élus et fonctionnaires de prendre la mesure du danger. Les malheurs n’arrivent pas toujours qu’aux autres.
Les hasards du calendrier me conduisent à saluer le courage de Nicolas Hulot qui vient de nous tirer sa révérence. Il se bat depuis toujours contre des moulins à vent (pas les éoliennes) pour que la terre reste la belle planète que nous ont léguée nos ancêtres. Il se bat sans illusion contre l’obstination aveugle des lobbies et leur soif de profit.

                                                         PLATON

Mes amis et ceux qui me connaissent n’auront aucun mal à m’identifier mais j’ai choisi ce pseudonyme pour signer mes articles. J’aurais pu choisir Cassandre mais Platon me plait assez, ce philosophe qui disait paisiblement à ses contemporains des choses qu’ils n’étaient pas prêts à entendre. .















samedi 6 octobre 2018

CONSEIL MUNICIPAL


Entendu au Conseil municipal du 28 Octobre 2018

Le Conseil est ouvert à 20h00 précises.  La parole est d’abord donnée au public :
·       Il y a eu dans certains quartiers des coupures d’électricité sur l’éclairage public, et, par ailleurs, le standard téléphonique de la mairie coupe parfois indûment des appels :  La mairie est au courant de ces problèmes et s’efforce d’y remédier.

·       Suite aux inondations du 6 Juin à Nanteuil, le classement de la commune en catastrophe naturelle a été promulgué et les personnes qui avaient signalé des dégâts en auraient toutes été averties par lettre recommandée, mais l’une de ces personnes nie avoir reçu une telle lettre.  Une réunion a eu lieu avec un hydrologue mardi dernier et une étude va être faite.  Les personnes disant avoir connaissance d’anciennes mares bouchées par du tout-venant dans certains quartiers sont invités à transmettre ces informations à Mr Drancy et à Mme Anneraud qui s’occupent de cette affaire.

·       Il y a eu un problème avec l’effaroucheur à oiseaux d’un agriculteur qui était trop bruyant, mais le problème est maintenant réglé.

·       Quelqu’un se plaint de la saleté de certains caniveaux qui ne sont jamais nettoyés, saletés dues aux herbes et  des incivilités malgré les efforts pour les décourager.

·       Que fait le syndicat de la Nonette ? Celle-ci est dégoutante, avec parfois des hydrocarbures flottants.  Pourtant, à Villemétrie, elle est très propre !  Les saletés sont sans doute arrêtées par le barrage situé un peu en aval de notre station d’épuration.  Celle-ci a eu une fuite qui est maintenant réparée.

·       Le maire invite alors Mr Romain Lion à prendre la parole, ce que critique fermement Line Cottin qui considère qu’une prise de parole spontanée serait normale, mais que cette invitation est assimilable à de la publicité. Mr Lion a été gestionnaire de notre cantine pendant 5 ans et il vient de démissionner et de racheter le café-restaurant situé en face de la Poste, où il compte mettre en valeur la gastronomie française.
La parole est donnée alors à l’opposition :
·       Il est réclamé que la tribune de l’opposition puisse doubler de taille du fait qu’il y a maintenant seulement un journal municipal tous les deux mois au lieu d’un tous les mois.  Le maire refuse.

·       Le maire avait promis de nettoyer au plus vite le ru qui vient du lavoir sur la partie communale pour un meilleur écoulement des eaux. Rien n’a été fait !!!

·       Un jeune a été licencié il y a 2 ans et demi sans que le Conseil en ait été informé et il n’aurait toujours pas reçu les papiers lui permettant de toucher le chômage :  Le maire répond qu’il s’agissait d’une décision de la Commission de discipline suite à faute grave ne nécessitant pas d’informer le Conseil, et qu’il s’agit d’une affaire très complexe ayant incité la mairie à poursuivre en justice l’intéressé et non le contraire.

·       Une canalisation en fonte traversant la rue Thiers devrait être réparée très rapidement car le remblaiement fait en urgence après l’inondation ne fait que cacher un état déplorable et dangereux.  Il est répondu que la fonte est très solide.

·       La municipalité a encore 20% du terrain de l’EPFLO (ancien lycée agricole), mais une liquidation devrait pouvoir intervenir rapidement.
·       Les poubelles qui restent en permanence sur certains trottoirs étroits du centre ville sont non seulement sales, mais aussi dangereuses en obligeant les piétons à descendre sur la chaussée.  Le maire précise que c’est la CCPV qui est responsable de cet état de fait, donc dégage la sienne (N’attrendons aucun progrès de ce côté !).
·       Les graffitis vulgaires et tendancieux de la ruelle des eaux sauvages seront effacés bientôt. Rappelons que cette demande faite par un élu de l’opposition remonte à plusieurs mois…
Comme d’habitude les élus de la majorité n’ont rien à dire, et les points à l’ordre du jour sont donc alors abordés. Mais, après quelques timides tentatives en Juillet, pour la première fois, chacun des conseillers va voter en fonction de son intime conviction, et non en suivant des consignes partisanes, au moins pour certains des points de l’ordre du jour.

·       Le PV du Conseil du 2 Juillet est approuvé à la majorité et 4 abstentions.

·  Il s’agit d’autoriser le versement d’une prime spéciale à des employés municipaux qui démissionneraient pour créer une entreprise : Sans le citer il s’agit du cas particulier de Mr Lion, et, en pratique, la somme concernée a déjà été budgétée (et donc implicitement approuvée par le Conseil).  Mais la discussion est forte, et il n’y a finalement que 9 voix pour approuver ce versement, contre 8 oppositions et 1 abstention. (Nous avons voté pour).

·       Le point 3 (nouveau régime indemnitaire pour le personnel) est supprimé, faute d’explications claire sur le sujet.

·      Un poste d’adjoint administratif est créé pour un membre du personnel ayant réussi à un concours.  Son ancien poste et un autre seront supprimés lors du prochain Conseil.

·       Le point 5 est reporté, compte tenu des problèmes d’assurance que posent les déplacements liés aux activités communales du personnel (et des élus) lorsqu’il s’agit d’utiliser un véhicule personnel, problèmes qui devront être étudiés avant de remettre aux voix un règlement sur les remboursements de frais de déplacements.

·       3 subventions exceptionnelles sont proposées : Tir à l’arc pour les enfants de l’école, remboursement des frais de bouche des pompiers qui sont intervenus lors des inondations, et reversement à l’association « Sauvegarde de l’église » d’un trop payé sur une succession datant de 2012.  Elles sont approuvées à l’unanimité sauf pour la dernière à la majorité et 1 voix contre.

·       Un accord très complexe prévoyant des remboursements aux communes de la CCPV et que personne ne peut expliquer clairement ni même contrôler, est repoussé par le maire et la majorité du Conseil (2 voix pour et 1 abstention).

·       Le principe d’une classe de découverte sur les plages du débarquement en 2019 est approuvé à l’unanimité.

·       Une décision modificative du budget principal est proposée. Elle comprend dans le désordre des corrections d’erreurs pouvant dater depuis 2012 et des dépenses récentes telles que l’achat de cuissardes lors de l’inondation, sans qu’on ait le détail entre celles-ci.  Elle est approuvée malgré 4 voix contre et 1 abstention.

·       La décision modificative proposée pour le budget Eau et concernant la correction d’une erreur datant de 2011 est, quant à elle, approuvée à l’unanimité.

·       Une décision concernant le logement des instituteurs sans objet chez nous faute d’instituteurs concernés, mais légalement obligatoire, est approuvée malgré 1 voix contre et 2 abstentions.

·       Il s’agit de payer une facture que nous a adressé le SIVOM, qui gère de halte-garderie.  Catherine Assemat expose ce qu’elle a retenu d’une réunion à laquelle elle avait été invitée : plusieurs communes ont décidé de quitter l’organisme. Néanmoins, certaines continuent d’envoyer quelques enfants à la halte-garderie (cas de Péroy). On ne sait pas combien d’enfants de Nanteuil sont concernés, et la facture reçue ne comporte aucune explication :  le problème est reporté.

·       Une demande de subvention au département pour de la vidéo projection et des tableaux électroniques pour l’école est approuvée à l’unanimité, malgré des incohérences dans sa présentation qui seront corrigées.

·       Une demande de subvention pour l’extension des réseaux d’eau et électricité sur la route de Sennevières, permettant à un agriculteur de déménager ses installations dans un hangar hors de ville est approuvée à la majorité (2 voix contre et 1 abstention).

·       La présentation des décisions du maire provoque de vives discussions au sujet du projet d’école et du nouveau prestataire retenu pour la cantine : sont vivement critiqués par l’opposition, pour l’école, le refus de regarder une solution alternative proposée (fosse aux Ours) et le coût de la solution retenue (équivalent à celui de la proposition beaucoup plus complète du précédent Conseil Municipal qui a été écartée après les dernières élections), et pour la cantine, l’absence de consultation.

·       La création d’un emploi d’apprentissage à l’accueil est approuvée malgré 3 abstentions.
Le Conseil est clos à 22h16.


Marc VANTROYS