mercredi 31 août 2016

POLEMIQUE...

Durant plusieurs numéros de « Vivre à Nanteuil » un conseiller municipal, qui se prend pour le ministre du Budget, nous a assené une prose sensée faire le point sur la situation financière de la commune. Si l’initiative est louable, quoique permise uniquement parce qu’elle vient d’un conseiller de la majorité, de nombreuses erreurs et contre-vérités commises volontairement dans le but de travestir la réalité peuvent être relevées. Mise au point.

Depuis le début du mandat de la nouvelle équipe municipale, le Maire se fait passer pour une victime en répétant qu’il n’y a pas d’argent dans la commune. C’est sa justification pour ne rien faire. La politique est la même au conseil départemental.

Si l’ancienne majorité savait qu’il n’y avait plus d’argent, comme le prétend le maire, pourquoi se serait-elle représentée, a fortiori avec un programme ambitieux qui aurait permis une école en passe d’être mise en service dès cette rentrée 2016 pour les enfants Nanteuillais.
Il est vrai que la subvention de l’église de 600.000 euros a été perdue, mais si le maire était allé à la réunion du département concernant les subventions des communes, elle aurait sans doute été récupérée. Peut-être les travaux ont-ils démarré avant le retour de l’accord de l’Etat, mais rien n’a pu être vérifié car certaines pièces manquent dans le dossier « église » qui est accessible aux élus de l’opposition.

Ce qui est sûr, c’est ce que ces travaux ont été payés sans emprunt ni sans aucune augmentation d’impôts pour les Nanteuillais. Ils ont été payés grâce aux économies que l’ancienne majorité a réalisées, en dépit d’une mauvaise situation financière laissée par l’équipe précédente. Par exemple, les emprunts toxiques contractés par la droite ont dû être renégociés, ainsi que les contrats de prestations de service et les frais de gestion.
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Les 3 suppléments au bulletin municipal, illégaux, puisqu’ils ont été faits sous un format document administratif appellent une réponse, mais plus concise. En effet, les trois-quarts de ces suppléments ne sont que du bla bla bla.
Ce qui est injuste et anti-démocratique, c’est qu’un conseiller municipal de la majorité ait la possibilité de s’exprimer en insérant un supplément dans le bulletin municipal, et qu’un conseiller de l’opposition se voit refuser ce droit : La première adjointe, qui devrait retourner à l’école de la démocratie, a en effet affirmé : « Vous n’êtes que l’opposition, et vous n’avez droit qu’a 656 caractères ». Ce qui permet d’affirmer n’importe quoi et d’empêcher l’opposition de rétablir la vérité car comment dénoncer 4 pages en 10 lignes sans être caricatural ?

Pour commencer, l’ancienne majorité a laissé un excédent de 667.505 euros et non de 264.106 euros comme spécifié dans l’épisode 2, page 6. Ceci est vérifiable sur le budget 2014 en Mairie. Au début de son mandat la nouvelle majorité a prétendu avoir fait réaliser un audit financier, qui, entre autres, a servi à justifier l’enterrement du projet d’école de la majorité précédente. Cet audit n’a jamais été rendu public : soit ses conclusions déplaisent au maire, soit c’est un audit fantôme ! (pourtant, le maire « ne ment jamais ! »)

Episode n° 1 :

Après le bla bla bla, il est question des amortissements : mensonge ! C’est l’ancienne majorité qui les a mis en place en 2013. L’explication est par contre bonne sur les amortissements et sur la section d’investissement, mais ce n’est pas un plan d’épargne. Une mairie n’a pas de livret A, l’épargne lui est interdite ! Elle doit avoir un budget équilibré : Recettes égales aux dépenses.
Après, nous arrivons sur un tableau « épargne nette » : on retrouvera le même tableau sur l’épisode n° 2 page 6 avec l’explication pour calculer « l’épargne ». Mais bizarrement, ce ne sont pas les mêmes chiffres.
En fait, sur ces deux tableaux, les chiffres sont faux. Là encore, erreurs et approximations …et surtout pour 2015. Depuis le début de l’actuel mandat l’« épargne » n’a pas augmenté, mais diminué.


Voici les chiffres exacts :



2011
2012
2013
2014
2015
Recettes de fonctionnement 
3 916 000
3 401 000
3 497 000
3 544 000
3 561 000
Dépenses de fonctionnement 
2 848 000
2 621 000
2 980 000
3 111 000
3 182 000
Epargne nette
1 068 000
780 000
517 000
433 000
379 000


Tous ces chiffres sont vérifiables sur le site des finances publiques : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales-communes. Ils sont arrondis au millier d’euros.

Episode n° 2 :

Ces suppléments à « Vivre à Nanteuil sont-ils des documents de campagne électorale critiquant l’ancienne équipe, ou sont-ils des documents constructifs pour expliquer le fonctionnement d’un budget municipal ? La critique de la commission des finances de l’équipe précédente y est permanente. Mais elle, elle s’est réunie systématiquement avant toute prise de décisions en conseil municipal, et surtout pour préparer les budgets. Elle était composée d’une dizaine de membres et tout le monde se faisait confiance sur l’état des finances de la commune dans le respect et la transparence. Ce n’est pas le cas dans l’équipe actuelle.
Dans cet épisode, beaucoup de bla bla bla et de redites, et toujours des tableaux faux. Les chiffres exacts sont sur le site des finances publiques : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales-communes.

La responsabilité de « l’équipe finance » est mise en cause ; il s’agit plutôt de la commission finance. Il est sûr que la nouvelle commission ne porte aucune responsabilité puisqu’elle ne se réunit pas. Ah si, pardon : 2 fois, à la demande de l’opposition qui l’a fermement réclamé en conseil municipal. Et quand la commission s’est réunie, c’était pour valider des devis qui étaient déjà signés par le maire avant même la tenue de la commission et avant le vote du conseil municipal. Ainsi, chaque conseiller de la majorité s’est mis en défaut en votant la délibération.

Sous le mandat précédent, l’épargne a baissé, c’est vrai et c’est normal. Le rôle d’une commune, c’est d’investir pour le bien des habitants. Et l’équipe précédente a investi : mobil-homes pour le péri scolaire, parking rue du gué et ZAC du Ferrier (zone industrielle), voirie et trottoirs dans le centre ville, achat de véhicules et du bâtiment du centre social rural, église, régularisation d’achat de terrain sur la ZAC du Ferrier (zone industrielle) et rue du Gué pour l’agrandissement du parking, jeux d’enfants, mobilier pour l’école et la cantine, porte à la MTL …
Et quand on investit, l’épargne diminue. Il est sûr que si on ne dépense rien, elle augmente !

Les seuls investissements réalisés par la nouvelle équipe sont totalement inutiles : achat des murs d’une boulangerie et tables et chaises pour la Maison du Temps Libre dont il suffisait de remplacer les meubles cassés

L’ancienne gendarmerie : la municipalité précédente a fait le choix de construire du logement social plutôt que de l’accession à la propriété, car il y avait, et il y a toujours, un fort besoin de logements sociaux pour les Nanteuillais ou leurs enfants. Elle a préféré céder l’opération à la SA HLM plutôt que de laisser des bâtiments à l’abandon (qui avaient même déjà été squattés). N’oublions pas le projet de Nexitis, qui, en 2007-2008, devait acheter le terrain, projet abandonné suite à un problème bancaire et au délai entraîné par les fouilles archéologiques. Donc la commune n’a jamais touché la recette du terrain.

La nouvelle municipalité n’aime pas le logement social, bien que certains des conseillers de la majorité en profitent... Quoiqu’il en soit, les Nanteuillais qui y sont logés voient les choses différemment !

Le crédit sur un bien cédé par l’ancienne équipe lui est reproché, mais pour les logements de la SA HLM, il y aura des recettes : les impôts locaux. Donc le crédit s’écoulera au fil du temps.
En ce qui concerne le local de 399 m2, la médiathèque, pour toucher les subventions, il aurait fallu remettre un projet ficelé au ministère de la culture…
Le Conseil n’a aucune lisibilité sur l’avancement de ce dossier.

Pourquoi le déplacement de la médiathèque est-il nécessaire ? La salle du conseil n’est pas adaptée pour les personnes à mobilité réduite (PMR). Il faut donc une salle de plain-pied (comme l’actuelle médiathèque). De plus, le Maire refuse de déplacer les réunions du conseil municipal à la MTL pour les PMR. Il y est pourtant obligé, car le public présent au conseil en a fait expressément la demande.. Enfin, cela libérera la salle du conseil pour la création de bureaux pour le personnel car la commune se développe et le personnel manque de place dans les bureaux actuellement.

Episode 3 :

De la redite, fatigante à lire et incompréhensible. Pour les emprunts : la période était très difficile pour renégocier les emprunts avec les banques. Les plus toxiques, les emprunts suisses ont néanmoins été renégociés.
C’est le rôle d’une municipalité de renégocier en permanence les emprunts auprès des banques, surtout quand le coût de l’argent baisse, tout comme un particulier peut le faire pour un prêt immobilier.
Pendant le mandat précédent, aucun emprunt n’a été contracté pour le fonctionnement. La dette par habitant est passée de 1238 Euros à 793 Euros par habitant. Et aujourd’hui avec la nouvelle majorité, elle est passée de 793 Euros à 991 Euros par habitant, soit une augmentation de 198 Euros.
Ceci est vérifiable sur le site des finances publiques : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales-communes.



La  majorité en place ne semble donc pas savoir gérer une commune.
Qu’ils la laissent donc à ceux qui savent faire.