Durant plusieurs numéros de
« Vivre à Nanteuil » un conseiller municipal, qui se prend pour le
ministre du Budget, nous a assené une prose sensée faire le point sur la
situation financière de la commune. Si l’initiative est louable, quoique permise
uniquement parce qu’elle vient d’un conseiller de la majorité, de nombreuses
erreurs et contre-vérités commises volontairement dans le but de travestir la
réalité peuvent être relevées. Mise au point.
Depuis le début du mandat de la nouvelle équipe municipale, le
Maire se fait passer pour une victime en répétant qu’il n’y a pas d’argent dans
la commune. C’est sa justification pour ne rien faire. La politique est la même
au conseil départemental.
Si l’ancienne majorité savait qu’il n’y avait plus d’argent,
comme le prétend le maire, pourquoi se serait-elle représentée, a fortiori avec
un programme ambitieux qui aurait permis une école en passe d’être mise en
service dès cette rentrée 2016 pour les
enfants Nanteuillais.
Il est vrai que la subvention de l’église de 600.000 euros a
été perdue, mais si le maire était allé à la réunion du département concernant
les subventions des communes, elle aurait sans doute été récupérée. Peut-être
les travaux ont-ils démarré avant le retour de l’accord de l’Etat, mais rien
n’a pu être vérifié car certaines pièces manquent dans le dossier « église »
qui est accessible aux élus de l’opposition.
Ce qui est sûr, c’est ce que ces travaux ont été payés sans
emprunt ni sans aucune augmentation d’impôts pour les Nanteuillais. Ils ont été
payés grâce aux économies que l’ancienne majorité a réalisées, en dépit d’une
mauvaise situation financière laissée par l’équipe précédente. Par exemple, les
emprunts toxiques contractés par la droite ont dû être renégociés, ainsi que les contrats de prestations de service et les
frais de gestion.
.
Les 3 suppléments au bulletin municipal, illégaux, puisqu’ils ont été faits sous un format document
administratif appellent une réponse, mais plus concise. En effet, les trois-quarts
de ces suppléments ne sont que du bla bla bla.
Ce qui est injuste et anti-démocratique, c’est qu’un
conseiller municipal de la majorité ait la possibilité de s’exprimer en
insérant un supplément dans le bulletin municipal, et qu’un conseiller de
l’opposition se voit refuser ce droit : La première adjointe, qui devrait
retourner à l’école de la démocratie, a en effet affirmé : « Vous
n’êtes que l’opposition, et vous n’avez droit qu’a 656 caractères ». Ce
qui permet d’affirmer n’importe quoi et d’empêcher l’opposition de rétablir la
vérité car comment dénoncer 4 pages en 10 lignes sans être caricatural ?
Pour commencer, l’ancienne majorité a laissé un excédent de 667.505
euros et non de 264.106 euros comme spécifié dans l’épisode 2, page 6. Ceci
est vérifiable sur le budget 2014 en Mairie. Au début de son mandat la
nouvelle majorité a prétendu avoir fait réaliser un audit financier, qui, entre
autres, a servi à justifier l’enterrement du projet d’école de la majorité
précédente. Cet audit n’a jamais été rendu public : soit ses conclusions déplaisent
au maire, soit c’est un audit fantôme ! (pourtant, le maire « ne ment
jamais ! »)
Episode n° 1 :
Après le bla bla bla, il est question des
amortissements : mensonge ! C’est
l’ancienne majorité qui les a mis en place en 2013. L’explication est par
contre bonne sur les amortissements et sur la section d’investissement, mais ce
n’est pas un plan d’épargne. Une mairie n’a pas de livret A, l’épargne lui est
interdite ! Elle doit avoir un budget équilibré : Recettes égales aux
dépenses.
Après, nous arrivons sur un tableau « épargne nette » :
on retrouvera le même tableau sur l’épisode n° 2 page 6 avec l’explication pour
calculer « l’épargne ». Mais bizarrement, ce ne sont pas les mêmes
chiffres.
En fait, sur ces deux tableaux, les chiffres sont faux. Là encore, erreurs et approximations …et
surtout pour 2015. Depuis le début de l’actuel mandat l’« épargne »
n’a pas augmenté, mais diminué.
Voici les chiffres exacts :
2011
|
2012
|
2013
|
2014
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2015
|
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Recettes de
fonctionnement
|
3 916 000
|
3 401 000
|
3 497 000
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3 544 000
|
3 561 000
|
Dépenses de
fonctionnement
|
2 848 000
|
2 621 000
|
2 980 000
|
3 111 000
|
3 182 000
|
Epargne nette
|
1 068 000
|
780 000
|
517 000
|
433 000
|
379 000
|
Tous ces chiffres sont vérifiables sur le site des
finances publiques : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales-communes.
Ils sont arrondis au millier d’euros.
Episode n° 2 :
Ces suppléments à « Vivre à Nanteuil sont-ils des
documents de campagne électorale critiquant l’ancienne équipe, ou sont-ils des
documents constructifs pour expliquer le fonctionnement d’un budget
municipal ? La critique de la commission des finances de l’équipe précédente
y est permanente. Mais elle, elle s’est réunie systématiquement avant toute
prise de décisions en conseil municipal, et surtout pour préparer les budgets. Elle
était composée d’une dizaine de membres et tout le monde se faisait confiance
sur l’état des finances de la commune dans le respect et la transparence. Ce
n’est pas le cas dans l’équipe actuelle.
Dans cet épisode, beaucoup de bla bla bla et de redites, et
toujours des tableaux faux. Les chiffres exacts sont sur le site des finances publiques : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales-communes.
La responsabilité de « l’équipe finance » est mise
en cause ; il s’agit plutôt de la commission
finance. Il est sûr que la nouvelle commission ne porte aucune responsabilité puisqu’elle ne se réunit pas. Ah si, pardon : 2 fois, à la demande de
l’opposition qui l’a fermement réclamé en conseil municipal. Et quand la
commission s’est réunie, c’était pour valider des devis qui étaient déjà signés
par le maire avant même la tenue de la
commission et avant le vote du conseil municipal. Ainsi, chaque conseiller
de la majorité s’est mis en défaut en votant la délibération.
Sous le mandat précédent, l’épargne a baissé, c’est vrai et c’est normal. Le rôle d’une commune,
c’est d’investir pour le bien des habitants. Et l’équipe précédente a investi :
mobil-homes pour le péri scolaire, parking rue du gué et ZAC du Ferrier (zone industrielle), voirie et trottoirs dans le centre
ville, achat de véhicules et du bâtiment du centre social rural, église, régularisation d’achat de terrain sur la ZAC du Ferrier (zone
industrielle) et rue du Gué pour l’agrandissement du parking, jeux
d’enfants, mobilier pour l’école et la cantine, porte à la MTL …
Et quand on investit, l’épargne diminue. Il est sûr que
si on ne dépense rien, elle augmente !
Les seuls investissements réalisés par la nouvelle équipe
sont totalement inutiles : achat des murs d’une boulangerie et tables et
chaises pour la Maison du Temps Libre dont il suffisait de remplacer les meubles cassés…
L’ancienne gendarmerie : la municipalité précédente a
fait le choix de construire du logement social plutôt que de l’accession à la
propriété, car il y avait, et il y a toujours, un fort besoin de logements
sociaux pour les Nanteuillais ou leurs enfants. Elle a préféré céder
l’opération à la SA HLM plutôt que de laisser des bâtiments à l’abandon (qui
avaient même déjà été squattés). N’oublions pas le projet de Nexitis, qui, en
2007-2008, devait acheter le terrain, projet abandonné suite à un
problème bancaire et au délai entraîné par les fouilles archéologiques. Donc la
commune n’a jamais touché la recette du terrain.
La nouvelle municipalité n’aime pas le logement social, bien
que certains des conseillers de la majorité en profitent... Quoiqu’il en soit, les
Nanteuillais qui y sont logés voient les choses différemment !
Le crédit sur un bien cédé par l’ancienne équipe lui est
reproché, mais pour les logements de la SA HLM, il y aura des recettes :
les impôts locaux. Donc le crédit s’écoulera au fil du temps.
En ce qui concerne le local de 399 m2, la médiathèque, pour
toucher les subventions, il aurait fallu remettre un projet ficelé au ministère
de la culture…
Le Conseil n’a aucune lisibilité sur l’avancement de ce
dossier.
Pourquoi le déplacement de la
médiathèque est-il nécessaire ? La salle du conseil n’est pas adaptée pour
les personnes à mobilité réduite (PMR). Il faut donc une salle de plain-pied
(comme l’actuelle médiathèque). De plus, le Maire refuse de déplacer les
réunions du conseil municipal à la MTL pour les PMR. Il y est pourtant obligé, car le public présent au conseil en a fait expressément la demande.. Enfin,
cela libérera la salle du conseil pour la création de bureaux pour le personnel
car la commune se développe et le personnel manque de place dans les bureaux
actuellement.
Episode 3 :
De la redite, fatigante à lire et incompréhensible. Pour les
emprunts : la période était très difficile pour renégocier les emprunts
avec les banques. Les plus toxiques, les emprunts suisses ont néanmoins été
renégociés.
C’est le rôle d’une municipalité de renégocier en permanence
les emprunts auprès des banques, surtout quand le coût de l’argent baisse, tout
comme un particulier peut le faire pour un prêt immobilier.
Pendant le mandat précédent, aucun
emprunt n’a été contracté pour le fonctionnement. La dette par habitant est
passée de 1238 Euros à 793 Euros par habitant. Et aujourd’hui avec la nouvelle
majorité, elle est passée de 793 Euros à 991 Euros par habitant, soit une
augmentation de 198 Euros.
Ceci est vérifiable sur le site des finances publiques : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales-communes.
Ceci est vérifiable sur le site des finances publiques : http://www.collectivites-locales.gouv.fr/finances-locales-communes.
La majorité en place ne semble donc pas savoir gérer
une commune.