vendredi 24 avril 2020


Le 15 Mars, les 27 ont pris un grand coup de massue sur la tête : Visiblement, tout ce que nous avons écrit sur ce blog n’a été lu que par un petit nombre d’électeurs, et du coup depuis cela, même en confinement, personne n’a eu le courage d’y écrire de nouveau quelque chose.  Je m’y mets quand même !

J’étais étudiant en Mai 1968, et on disait alors « Il faut laisser la peur du rouge aux bêtes à corne ».  Et au même moment, De Gaulle partant s’assurer le soutien de l’armée à Baden Baden a répété ce qu’il avait déjà dit en 1940 : « Les français sont des veaux, ils ne savent que beugler ». Et bien 50 ans plus tard, à Nanteuil, cela n’a pas changé : Il a suffit que la tête de liste soit un communiste pour que la majorité écarte les 27. Après avoir tous approuvé lors des porte à porte qu’il était aberrant de casser les 4 classes de maternelle pour avoir finalement seulement 6 classes de plus pour le prix de 10, ils ont voté pour Mr Sellier. Et ainsi, au moment où tous les maires de France s’arrachent les cheveux pour trouver le moyen d’ouvrir leurs écoles tout en rassemblant le moins de monde possible, Mr Sellier va agrandir notre école qui va ainsi devenir l’école primaire de l’Oise qui rassemble le plus de monde !

Puisque les Nanteuillais ne veulent plus que je me donne de la peine bénévolement pour eux comme je l’ai fait depuis des années, je vais m’abstenir, et en particulier je ne vais plus assister aux Conseils Municipaux.  Faire des compte-rendus sur ce blog pour répéter à propos de chaque question posée par le public ou l’opposition que le maire a répondu : « C’est noté, question suivante ? », et pour dire après « comme d’habitude la majorité n’a rien à dire », cela n’en vaut pas la peine.

Toutefois, un dernier Conseil était prévu début Mars, et il a dû être annulé pour cause de coronavirus, au grand dam du Centre Social qui, en raison de l’imprévoyance du maire lors des précédents Conseils, ne pouvait plus de ce fait payer son personnel à la fin Mars. Or j’avais prévu un article à paraître le jour du Conseil, c’est-à-dire lorsque le Maire ne pourrait plus changer l’ordre du jour.  Finalement, lorsqu’un Conseil Municipal pourra de nouveau être réuni, il faudra qu’il commence par réélire le maire et désigne de nouveaux adjoint, mais ce qui était à l’ordre du jour du Conseil avorté devra quand même être traité.  Alors, je vous livre ce que j’avais préparé.


Marc VANTROYS

Enorme :

Mr le maire tente de faire passer en douce des millions pour le tir à l’arc !

Excusez la longueur de cet article, mais l’opération mérite d’être expliquée dans le détail :

Un conseil municipal était prévu pour le Mardi 3 Mars.  En raison de l’épidémie de coronavirus, Mr le maire a proposé de faire cette réunion à huis clos, ce qui était parfaitement illégal.  Nous le lui avons fait remarquer et il y a donc renoncé.  Il propose maintenant de tenir cette réunion le Mercredi 11 Mars, et il est soutenu en cela par les propos du gouvernement qui dit pour le département de l’Oise « instaurer la limitation de tous les rassemblements, sauf ceux qui sont essentiels à la vie sociale et démocratique".

A l’ordre du jour l’approbation des comptes de gestion et des comptes administratifs pour l’année 2019, le budget primitif 2020, différentes demandes de subventions (mais rien pour l’école, ni pour le tir à l’arc ou la médiathèque), une convention avec le Centre Socio-Professionnel des Portes du Valois (CSPV), et une autre avec la SAO pour la réalisation d’une médiathèque.

Je ne rentrerai pas ici dans le détail du budget primitif 2020. Je préciserai seulement qu’il y est mentionné un emprunt pour l’école maternelle qu’il veut casser, emprunt courant jusqu’en 2024, et un autre (avec de la voierie en plus) courant jusqu’en 2033, et qu’il n’est prévu pour la construction de l’école en 2020 que 257.991,72 Euros.

Le point 18 concerne le contrat avec le CSPV : C’est pour cela que Mr le maire est très pressé de tenir ce Conseil : le CSPV attend en effet d’urgence les 181.550 Euros de subvention inclues dans ce contrat.

Une fois cela voté, il se fera tard, on aura eu tout notre soûl de chiffres budgétaires, tout le monde sera fatigué et pressé de rentrer chez soi, lorsqu’on abordera le point 19 : « Convention avec la société SAO pour la réalisation d’une médiathèque ».  La présentation indique qu’il s’agit d’une opération qui va durer 7 mois (c’est un peu long pour juste l’aménagement qu’on attend depuis 6 ans pour le local situé à l’emplacement de l’ancienne gendarmerie), pour un coût de 469.484 Euros. Il y a effectivement 600.000 Euros prévus dans le budget primitif pour la « Médiathèque, rue Gambetta ».  Mr le maire espère sans doute qu’on ne lira pas ce qui suit, et que cela sera voté sans problème.  Tout de même, quelque chose pourrait nous mettre la puce à l’oreille :  il est dit dans cette présentation : « La livraison prévisionnelle de cet établissement est programmée pour février 2023 » Est-ce une faute de frappe ?

Mais si on commence à lire la convention, on s’aperçoit que c’est tout autre chose : Il y est en effet dit que la « Collectivité actionnaire de la SAO (c’est-à-dire la commune de Nanteuil) envisage la construction d’un ARC ARENA » et qu’elle en confie la réalisation à la SAO. Les 469.484 Euros, c’est juste pour les études préalables, le choix des entreprises et le suivi des travaux. Et il est bien précisé en page 13 du contrat (il faut lire jusque-là !) que « le financement de la totalité des dépenses de l’opération est à la charge du maitre de l’ouvrage » (c’est-à-dire de la commune) et que « à cet effet celui-ci s’engage à inscrire à son budget les crédits nécessaire à leur règlement ». Et bien sûr il n’y a pas la moindre estimation de ce que pourront être ces « crédits nécessaires » auxquels on s’engage 4 jours avant les élections !

Un misérable fouineur qui cherche la petite bête


Résultats des élections municipales de Nanteuil le Haudouin du 15 Mars 2020




Les conservateurs ont encore gagné.
Merci toutefois aux 219 personnes (soit 500 de moins qu'en 2014 !) qui ont mis de l'espoir dans un projet d'école favorable à l'épanouissement de nos enfants et qui ont refusé la totale inaction et le mensonge permanent de la municipalité en place.
Exemple ci-dessus.